LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
2020 10 26/
(Série III/2020-1270
(3e édition actualisée en Octobre 2020,
première version éditée en novembre 2016
pour EODE THINK TANK)
Derrière les « révolutions de couleur » en Eurasie, le soi-disant « printemps arabe » et la déstabilisation africaine (les « révolutions de couleur à l’africaine » des « printemps africains » et de la « nouvelle politique africaine de Trump »), il y a les mêmes réseaux spécialisés dans les changements de régime, les fameux « regime change » pilotés depuis Washington. Et les mêmes donneurs d’ordre : CIA, NED, Atlantic Council et autres Sorös ! Je connais biens ces réseaux et je les combat depuis vingt ans. J’étais déjà à Belgrade en 2000, aux côtés du « national-communiste » Milosevic. La première cible …
QUELQUES EXEMPLES SIGNIFICATIFS :
* Octobre 2000 à Belgrade (alors en Yougoslavie, la 2e du président Milosevic) : La matrice des « révolutions de couleur ». OTPOR contre Milosevic. Ils formeront ensuite l’institut international CANVAS, l’école des mercenaires des USA pour organiser la première phase des révolutions de couleur. NOTEZ le logo d’OTPOR : le Poing noir stylisé. Il va se répandre sur tous les continents, jusqu’au Burkina-Faso, dans les vingt années qui vont suivre.
* dans la foulée, des « révolutions de couleur sont tentées et souvent réussies dans toutes les ex-républiques soviétiques, contre le Venezuela de Chavez et Maduro à trois reprises, à Haïti, au Bélarus, en Ukraine (« révolution orange », puis « euromaidan » en 2014), contre la Russie de Poutine en 2011, 2012, 2017 et 2019, notamment.
* En 2005, le Liban voit aussi « la révolution du Cèdre ».
* Une « révolution des parapluies » rampante de 2015 à 2020 est tentée à Hong-Kong, le ventre mou de l’Etat chinois.
* Dés décembre 2010 en Algérie, puis en Février 2011 en Egypte (les mêmes groupuscules existent en Algérie, Tunisie, Egypte, Syrie ou Libye) : les soi-disant « activistes arabes » sont en fait des mercenaires US formés par CANVAS et les spécialistes d’OTPOR. Leur logo : c’est celui des hommes de Belgrade importé dans le monde arabe, la marque de fabrique.
* Septembre 2014, dans la foulée du « Sommet USA-African Leaders » à Washington (début août 2014) une révolution de couleur à l’africaine est organisée au Burkina Faso et dans d’autres pays (Gabon, puis Burundi) : Ici c’est le « balais citoyen », ailleurs « y en a mare » ou « dégage ». Les hommes d’OTPOR et autres Soros boys sont à la manœuvre. Le logo sur les banderoles : Oui c’est encore celui d’OTPOR, la marque de fabrique est aussi celle du « printemps africain » (comme dit Libération à Paris, la voix de son maître US) ! Entre fin 2014 et 2018, de nombreux pays africains suivront.
* La « Nouvelle Politique Africaine » de Trump et de Bolton (neocon, hérité du Régime Bush II, éphémère Secretary of State de Trump) radicalise et militarise encore plus cette recolonisation. C’est un super « printemps arabo-africain » ! Début 2019, Washington désigne comme cibles six pays africains, dont à nouveau le Cameroun, la RDC et le Burundi, les échecs d’Oibama. Le « Hirak » cible à nouveau l’Algérie. Et un changement de régime au Soudan renverse El Béchir.
* Une simple recherche iconographique sur le soi-disant « printemps arabe » révèle l’utilisation systématique du logo d’OTPOR en Libye, Egypte, Maroc, Algérie, Tunisie, Yemen. Sasha Papovic, le leader d’OTPOR, a lui même reconnu son implication dans la formation et l’organisation de ses métastases arabes. Voici le « Balais citoyen », les Soros boys du Burkina Faso (1), qui l’utilisent …
DES REVOLUTIONS DE COULEUR EN EURASIE …
Le scénario qui se développe en Afrique depuis l’automne 2014 est bien connu.
De 2000 à 2005 une série de « révolutions de couleur » a installé des régimes pro-américains ou tenté de le faire : Serbie (le coup d’essai réussi en 2000) – Belarus (où Lukashenko a arrêté tous les coups d’état occidentaux) – Géorgie – Ukraine « orangiste » – Kyrgistan …
Dès 2005, le Liban voit aussi « la révolution du Cèdre ».
Depuis 2005, une seconde vague a été tentée en Eurasie et exportée au Proche-Orient et en Amérique Latine : Russie (où Poutine les a stoppées, notamment en 2011-2012) – Belarus (en permanence) – Moldavie (où elle a échoué mais obligé à de nouvelles élections en 2010 gagnées par les partis pro Nato). Mais aussi au Venezuela (à trois reprises, dont l’actuelle) et au Liban.
Et un peu partout depuis 2011, le procédé bien rodé a été exporté au Proche-Orient par les mêmes maîtres d’œuvre et avec les mêmes spécialistes : Egypte, Tunisie, Maroc, Libye – où elle s’est immédiatement transformée en guerre civile -, Yemen, Algérie – où elle a échoué – et Syrie – où elle s’est aussi transformée en guerre civile (et ce n’est pas un hasard) …
Mais aussi à Hong-Kong (« révolution des parapluies ») !
Au centre de ces ‘révolutions de couleur’ : les réseaux d’OTPOR et CANVAS, les mercenaires internationaux et les « petites mains » de l’OTAN. Déployés depuis Belgrade et Budapest (le centre des opérations spéciales des USA et de l’OTAN en Europe). Ceux qui depuis 2000 à l’Est et 2009 au Proche-Orient préparent et organisent le PREMIER STADE des coups d’états US, les ‘révolutions de couleur’ et au « Grand Moyen-Orient » le soi-disant « Printemps arabe ». Après un coup d’essai oriental réussi au Liban en 2005, qui conduit au départ des forces armées syriennes.
En 2014, des écoles africaines seront organisées au Sénégal (avec « y-en-a marre ») et au Burkina Faso (avec le « balais citoyen »). Et des séminaires africains seront organisés sur l’Ile de Gorée (où Sorös apparaît en personne) et à Accra.
EN PASSANT PAR LE « PRINTEMPS ARABE » …
Dans le Monde arabe, les réseaux de déstabilisation sont en place depuis la fin 2010. Et les activistes formés aux USA depuis 2009. Derrière ces réseaux « arabes », on retrouve en effet les activistes arabes formés à Belgrade et aux USA par le réseau OTPOR et CANVAS son école de subversion, financés par la CIA. OTPOR, directement financé et soutenu par la CIA et les réseaux SOROS, est directement derrière les soi-disant “révolutions arabes”.
Srdja Popovic, qui dirige maintenant le Center for Applied Non violent Action and Strategies, basé à Belgrade (Serbie), ou CANVAS, le confirmait en mars 2011 dans une interview avec l’Associated Press. Les vétérans du mouvement OTPOR ont continué à créer une organisation qui forme en Serbie et aux USA des mercenaires pro-occidentaux spécialisés dans l’art de la subversion, sous prétexte de « révolution pacifique » (sic). Ils ont formé l’un des groupes principaux de jeunes au centre de la révolution en Egypte, et précisent avoir « influencé la rébellion libyenne ». « Il est probable que certains groupes de jeunesse libyens ont eu l’idée sur la façon de renverser le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi des militants égyptiens que nous avons formés », a déclaré l’ancien chef d’Otpor. OTPOR a aussi organisé des groupes en Tunisie, au Yemen, à Bahrein, au Maroc. Et en Algérie. (2)
Depuis Tripoli, je diffuse mes analyses – « Le Monde arabe est en feu » (sur PCN-TV) – exposant pour la première fois la nature véritable du soi-disant « printemps arabe » dès début février 2011 (3),
… JUSQU’AU « PRINTEMPS AFRICAIN »
Début Août 2014 à Washington se tenait le « Sommet USA-African Leaders » sur invitation d’Obama. Un piège tendu aux chefs d’état africains. Obama et Kerry y annoncent une vague de changements de régimes en Afrique (4), désignant même 13 chefs d’état. Le modèle : le soi-disant « printemps arabe ». Le but : recoloniser l’Afrique au profit des USA (5), en liaison avec le travail de prise en main des armées africaines par l’AFRICOM (créé par Bush II en 2007), le Commandement militaire US pour l’Afrique.
Parmi les cibles principales, le « noyau dur » du « nouveau Panafricanisme » : Idriss Deby Itno au Tchad et surtout le président équato-guinéen Obiang Gnuema Mbassogo. Mais aussi la RDC, le Congo Brazzaville et le Cameroun …
Au même moment que le sommet officiel, se tenait aussi à Washington un « sommet alternatif » (6) organisé par un organisme d’état US (créé par Ronald Reagan dans les Années 1980), financé sur le budget américain, la NED, que certains analystes qualifient de « vitrine légale de la CIA ». En collaboration avec une de ses filiales, la NDI (lui aussi un organisme d’état US, financé sur le budget américain), l’USAID, l’Open Society de Söros et un ensemble d’ONG et médias que l’on retrouve depuis 15 ans dans les « révolutions de couleur » en Eurasie et le « printemps arabe ». Des centaines d’activistes, de syndicalistes, de journalistes surtout y sont pris en main.
Car pas de « révolution de couleur » sans une intense préparation médiatique, à la fois au niveau du pays déstabilisé, mais aussi international. Ici soutien dans les autres pays africains. Support dans les grandes capitales occidentales. Rapidement les groupes de jeunes activistes sont organisés, sur le modèle des Serbes d’OTPOR/CANVAS (les tombeurs de Milosevic en 2000, la première des révolutions de couleur). Et tout aussi vite la conformisation de la presse africaine est mise en place, d’autant plus facilement qu’un vaste réseau d’ONG, Instituts et médias existe déjà. Soutenu, financé, organisé à la fois par les Réseau Söros (notamment la Fondation OSIWA, «Open Society Initiative for West Africa », en Afrique du Sud) et la NED et ses pseudopodes. La suite fait l’actualité de dizaines de pays livrés à la déstabilisation …
COMPRENDRE L’ARRIERE-PLAN GEOPOLITIQUE DU « PRINTEMPS AFRICAIN » :
QUELLE EST MA THESE ?
LE NEOPANAFRICANISME DOIT REGARDER VERS L’AVENIR. LA GEOPOLITIQUE AFRICAINE DE 2016-2020 N’EST PLUS CELLE DES ANNEES 1960-2007 …
Il y a un arrière-plan géopolitique au soi-disant « printemps africain » de 2014-2018.
Ma thèse (7), c’est que cet arrière-plan a changé depuis 2007-2008, que 2007 et 2008 ont été des tournants géopolitiques en Afrique …
« Beaucoup de panafricanistes ont une vision du passé, un logiciel bloqué il y a 10, 20 ou 50 ans. La haine justifiée de la Françafrique leur occulte la réalité de LA RECOLONISATION DE L’AFRIQUE PAR LES USA ». Le retour de la France dans l’OTAN organisé par Sarkozy en 2007, la création de l’AFRICOM, le commandement unifié de l’US Army pour l’Afrique, par Bush II et Obama en 2007-2008, sont les marques de naissance d’une nouvelle donne géopolitique en Afrique.
Comme dans l’OTAN, la collaboration militaire et politique franco-américaine se double d’une « CONTRADICTION INTERNE » (caractéristique du Bloc américano-occidental) : l’allié militaire français est aussi le concurrent économique des USA, qu’il faut évincer des marchés africains (Alliés politico-militaires dans l’OTAN, les pays de l’UE sont opposés aux USA depuis les Années ’80 par la guerre économique USA vs UE et la guerre financière Dollar vs Euro). Autrement dit Paris tire les marrons du feu pour Washington en Afrique !
Lors du « sommet USA-African Leaders » de Washington début août 2014, Obama a annoncé une vague de changements de régime sur le continent, par les méthodes habituelles des USA (révolution de couleur ou soi-disant « printemps arabe » -sic-, cloné en « printemps africain » -resic-). De nombreux pays ont ensuite été secoués par les vents mauvais de ce « printemps africain » venu de Washington. De 15 à 20 pays sont concernés. Notamment le Brurundi, où la révolution de couleur de mai 2015 a échoué et a ensuite fait place au terrorisme. La RDC qui est la cible principale (le « pivot géopolitique » de l’Afrique) et le Cameroun (qui est le pivot du Golfe de Guinée), où des scénarios de révolution de couleur rampante sont toujours et encore en cours d’implantation. En 2015-2017, la Guinée-Equatoriale et le Tchad, où le dialogue national a asséché le terrain pour une révolution de couleur …
UNE DISGRESSION RAPIDE /
UN NOUVEAU CYCLE GEOPOLITIQUE DEPUIS JANVIER-JUILLET 2020 :
PARIS N’EST PLUS L’ALLIE PRIVILEGIE DE WASHINGTON EN AFRIQUE
Un certain nombre de dossiers géopolitiques ont conduit à des fractures profonde du Bloc américano occidental . Je vous renvoie à mes nombreuses analyses des derniers mois.
Il s’agit de :
L’approfondissement de la guerre commerciale USA vv UE par Trump ;
L’intervention turque en Méditerranée et en Libye, qui s’oppose frontalement à Paris, tous deux membres de l’OTAN ;
La défaite française dans la Guerre du Sahel contre les djihadistes (voir le livre de Marc-Antoine Pérouse de Montclos) ;
Le prolongement du Brexit … en Afrique ! Qui a conduit à une confrontation majeure entre Londres et Paris pour le contrôle géopolitique de la CEDEAO.Comment la rivalité liée au Brexit entre Paris (dont l’agent est Ouattara) et Londres (dont le champion est Buhari le Nigérian) a conduit au choc entre le Commonwealth et l’impérialisme anglo-saxon et la Françafrique 2.0, autour de l’Eco et Fran CFA, Ttrump soutenant Londres (8) …
LE MYTHE DE LA « NON VIOLENCE »
Le SECOND STADE des révolutions de couleur, c’est la transformation en guerre civile avec l’arrivée via l’OTAN des Djihadistes (Proche-Orient) ou des hooligans des gangs néofascistes (Ex républiques soviétiques, Venezuela). Lorsque la « révolution non violente » se transforme en coup d’état insurrectionnel. La pseudo « encyclopédie » WIKIPEDIA – en fait un des nombreux outils de désinformation des services de l’OTAN – écrit ainsi sans rire : « Les partisans à ces révolutions ont pour la plupart usé d’une résistance non-violente pour protester contre des gouvernements vus comme corrompus et autoritaires et pour promouvoir la démocratie et l’indépendance nationale principalement vis-à-vis de Moscou. Ces mouvements ont adopté une couleur ou une fleur comme symbole de leur mouvement. Ces révolutions sont caractérisées par le rôle important d’organisations non gouvernementales et particulièrement d’activistes étudiants dans l’organisation d’une résistance non violente. »
Dans la réalité, le second stade c’est à l’Est l’assaut insurrectionnel violent, l’occupation des bâtiments publics et des parlements (voir Belgrade 2000, Tbilissi 2003 ou Kiev fin 2013). Et en Orient, le transformation en coup d’état puis en guerre civile (Libye, Syrie). Alors arrivent les hooligangs et les skins néofascistes (Géorgie, Ukraine, Belarus, Russie) ou les djihadistes et les forces spéciales de l’OTAN (Libye, Syrie) …
En outre, le modèle de ces coups d’état, Belgrade en 2000, a été précédé d’une vague d’assassinats des cadres du régime ‘national-communiste’ du président Milosevic. Principalement dans les ministères de force. Il s’agissait de dégager la rue de toute force organisée pour contrer les groupes de choc de l’OTAN. En particulier l’assassinat de Zelinko Rajnatovic, le célèbre Arkan, le 15 janvier 2000, avait supprimé celui qui aurait été le plus susceptible de « nettoyer la rue » de Belgrade pour le gouvernement Milosevic. Avec ses anciens « Tigres », des commandos de choc, et la masse du noyau dur des supporters du club de football « L’Etoile rouge » de Belgrade, dont Arkan était le leader.
Curieusement ce mode opératif en deux stades, que l’on rencontre partout où le coup d’état réussi, n’a jamais été analysé.
COMMENT LES ELECTIONS SONT UTILISEES POUR TENTER DES CHANGEMENTS DE REGIME PRO-OCCIDENTAUX EN AFRIQUE COMME AILLEURS ?
Pourquoi les opposants accusent toujours le pouvoir de fraude ?  En Afrique comme ailleurs, les élections sont utilisées par les usa comme moyens de changements de régimes Une des « vitrines légales de la CIA », la NDI, est mêmes spécialisée dans la captation des élections.
Mon point de vue est celui de l’expert en matière électorale. Je dirige une Ong, basée à Bruxelles et en Russie, EODE (Eurasian Observatory for Democracy and Elections) et j’ai notamment organisé le monitoring du Referendum d’autodétermination de la Crimée en mars 2014. Mais aussi monitoré des élections sénatoriales au Cameroun et au Soudan. Derrière la contestation du résultat des élections par l’opposition, il y a en fait un scénario bien élaboré depuis deux décennies appuyant une technique de changement de régime, dite des « président élus ». Ce scénario occidental a été adapté à l’Afrique à partir de 2014 dans le cadre du soi-disant « Printemps africain ».
Ainsi, ces derniers jours, en Guinée Conakry : l’opposant Diallo s’autoproclame président avant même l’annonce des résultats : une imitation de Juan Gaido au Venezuela de 2019 et de Svetlana Tikhanovskaya au Belarus de 2020. Et surtout des Ping (Gabon), Kamto (Cameroun) et autres Fayulu (RDC) en Afrique noire … En Guinée Conakry, les résultats du scrutin présidentiel ne sont pas encore arrivés, mais l’un des pantins de l’Occident essaye à tout prix de faire un remake du Venezuela en endossant le rôle de l’opposant pro US Juan Guaido, à savoir, proclamer sa victoire sans même attendre les résultats. Cellou Dalein Diallo, l’opposant qui s’autoproclame président avant les résultats, a bien été clair dans ses paroles lors de son interview avec les journalistes de France 24 et de RFI, que son but était des insurrections et l’instauration des violences. En octobre 2000, à Belgrade, la tecchnique avait été tentée et réussie déjà contre Milosevic (9) !
L’ARGENT AMERICAIN FINANCE LES MERCENAIRES DE L’OCCIDENT
Le cœur de l’action occidentale c’est l’argent, massivement distribué à des mercenaires avides. « Les opposants aux révolutions de couleur accusent la fondation Sorös et/ou le gouvernement américain de soutenir et même d’organiser les révolutions dans le but de servir les intérêts occidentaux. Il est notable qu’après la ‘Révolution orange’ plusieurs pays d’Asie centrale menèrent des actions contre l »Open Society Institute’ de George Sorös de différentes façons — l’Ouzbékistan, par exemple, obligea les bureaux régionaux de l’OSI à fermer quand les médias tadjikes, contrôlés par le pouvoir, accusèrent l’OSI du Tadjikistan « de corruption et de népotisme », écrit Wikipedia, l’officine de désinformation de l’OTAN.
En fait toutes les enquêtes des états ou de journalistes indépendants ne laissent aucune part au doute. Ainsi, « des preuves révélant une implication du gouvernement américain incluent les USAID et UNDP, soutenant des structures Internet appelées « Freenet », qui sont maintenant connues comme une part majeure de la structure Internet dans au moins un des pays – le Kirghizistan – dans lequel une des révolutions de couleur se produisit ». Structures qui servirent ensuite, en compagnie d’OTPOR/CANVAS, à former à partir de 2009 les net-activistes pro-occidentaux de Tunisie, Libye, Algérie, Egypte, Maroc et Syrie.
Le quotidien britannique The Guardian « décrit les révolutions colorées comme téléguidées par des influences néoconservatrices (ndla : les Neocons du régime Bush II) s’inscrivant dans une stratégie de manipulation et de domination ». THE GUARDIAN déclare que « USAID, National Endowment for Democracy, l’International Republican Institute, le National Democratic Institute for International Affairs et Freedom House sont intervenus directement ». « Des informations sur les sites Internet de ces organisations (dont les quatre premières sont financées par le budget de l’Etat américain) confirment ces affirmations ». « Projet pour les démocraties en transition » (sic) participe également à ce genre d’opérations.
LES ARCHITECTES DES REVOLUTIONS DE COULEUR EN AFRIQUE
Si les « vitrines légales de la CIA » sont les financiers et les organisateurs et les Réseaux de Sorös (et leurs épigones ouest-européens) en sont les mercenaires, il y a un architecte derrière les « printemps africains » : c’est l’ATLANTIC COUNCIL. Pieuvre tentaculaire au sein du State Department et du Pentagone, ce Think Tank est un organisme bipartisan (républicain et démocrate) influent de déstabilisation américain, sous Bush II, Obama et Trump. Dirigeants : le général US Jones, mentor de Katumbi en RDC et ex Conseiller d’Obama, Peter Pham, envoyé spécial de Trump dans les Grands-Lacs et aujourd’hui au Sahel, Tibor Nagy, vice State secretary US, Donald Booth, envoyé de Trump et avant d’Obama au Soudan (10) …
C’est aujourd’hui le tour du Belarus, du Kyrgistan, de la Moldavie (accuse Moscou) en Eurasie, de Hong-Kong et du Cameroun, de la Guinée, de l’Algérie, du Soudan en Afrique ! Sans oublier les complots ourdis en Centrafrique ou en Ethiopie. Les « révolutions de couleur » sont plus que jamais de retour…
NOTES ET RENVOIS :
(1) Cfr. PANAFRICOM/ OUI LE « BALAIS CITOYEN » ET SES CLONES PARTOUT EN AFRIQUE SONT DES MERCENAIRES AU SERVICE DES AMERICAINS ET DE LA RECOLONISATION DE L’AFRIQUE !
(2) Voir le documentaire « Does the USA Sponsor Revolutions? »
(3) PCN-TV, « LE MONDE ARABE EST EN FEU » : Entretien en Français de Luc MICHEL pour PCN-TV, sur les soit-disant « révolutions arabes » (Tripoli, 7 février 2011).
VIDEO sur Vimeo : http://vimeo.com/26435385
(4) Cfr. LES USA PREPARENT-ILS UN « PRINTEMPS AFRICAIN » ? https://vimeo.com/102962474
(5) Cfr. Mon interview pour LA VOIX DE LA RUSSIE:
LUC MICHEL SUR LA VOIX DE LA RUSSIE/ INTERVIEW CHOC : REVOLUTIONS DE COULEUR. VOICI LE TOUR DE L’AFRIQUE ET DE LA CHINE !
(6) Cfr. PCN-TV/DOCUMENT/ THE MAKING OF THE COLOUR REVOLUTIONS IN AFRICA (1): AFRICAN SUMMIT OF THE NED IN WASHINGTON (AUGUST 5-6,2014)
Un impressionnant document de huit heures, provenant de la NED elle-même, sur la fabrication des 5e colonnes africaines !
(7) Cfr. LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ GEOPOLITIQUE AFRICAINE: ‘AG NEWS’ A PUBLIE AU BURUNDI MES THESES SUR ‘LES TOURNANTS GEOPOLITIQUES EN AFRIQUE AU XXIe SIECLE’ …
Et Mes thèses diffusées en PDF sur le site de l’Agence :
AG NEWS PRESENTE AINSI CETTE NOTE ESSENTIELLE :
(8) Cfr. LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
COMMENT LE BREXIT A DEBOUCHE SUR UNE GUERRE ENTRE LONDRES ET PARIS POUR LE CONTROLE GEOPOLITIQUE DE LA CEDEAO ?
(9) Voir sur PANAFRICOM-TV/
LUC MICHEL: COMMENT LES ELECTIONS SONT UTILISEES POUR TENTER DES CHANGEMENTS DE REGIME EN AFRIQUE ET AILLEURS?
(10) Voir sur PANAFRICOM-TV/
LES USA ET LEUR ATLANTIC COUNCIL VEULENT CONTROLER DIRECTEMENT LE MALI (ZOOM AFRIQUE DE PRESS TV 02 10 2020)
Et sur PANAFRICOM-TV/ LUC MICHEL:
COMMENT PETER PHAM ET L’ATLANTIC COUNCIL DESTABILISENT LE CONGO RDC (ZOOM AFRIQUE DU 14 FEV. 2020)
(Sources : PCN-TV – La Voix de la Russie – Afrique Media – PANAFRICOM-TV – EODE-TV – EODE Think Tank)
LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire –
Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
(Vu de Moscou et Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical Daily
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* Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ) :
PAGE OFFICIELLE III – GEOPOLITIQUE
* EODE :
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