LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Supplément livre au Quotidien géopolitique/ Geopolitical Daily de Luc MICHEL/
2021 05 02/
Série III/2020-1333

* Brève histoire de la Russie –
Comment le plus grand pays du monde s’est inventé
[A Short History of Russia : From the Pagans to Putin] Mark Galeotti
Traduction (Anglais) : Thierry Piélat
chez Flammarion
(Hors collection – Histoire, Paru ce 21/04/2021)

Encore un livre occidental et occidento-centré contre poutine. A lire pour comprendre la vision qui alimente la Russophobie, une vieille passion occidentale de Henry Massis (« Défense de l’Occident ») à nos jours.

– I
NOTRE CRITIQUE DU LIVRE DE GALEOTTI :
LA PERSPECTIVE RUSSOPHOBE DE GALEOTTI IGNORE LA DIMENSION GEOPOLITIQUE DE L’EQUATION RUSSE D’AUJOURD’HUI, DANS VISION OCCIDENTALE ET OCCIDENTO-CENTREE

« De quelle Russie Poutine est-il le maître ? Pour unifier ce peuple pluriel conquis tour à tour par les Vikings et les Mongols (vieux fantasme russophobe, jadis magnifié par le Dr Goebbels), sans véritable frontière naturelle, aussi européen qu’asiatique, la Russie a fait de ses multiples influences son identité propre, quitte à en forger les légendes », dit l’éditeur. « Mais, en jouant de ce passé, elle s’est enfermée et contrainte dans ses rapports au monde extérieur ». Telle est la thèse, très occidentale et occidento-centrée, de Mark Galeotti qui, tout en relatant son histoire en quelques chapitres enlevés, prétend nous « donner les clés pour comprendre ce pays-continent », mais en fait nous livre les clés de la Russophobie. Une réflexion significative sur l’actuelle Russie ».
.
« POUTINE DOIT-IL ETRE TRAITE COMME UN TSAR OU UN SECRETAIRE GENERAL DE PLUS? » (SLATE)

La critique de ‘Slate’, tout aussi russophobe, démontre comment Poutine, comme Staline en son temps, est sous-estimé par les occidentaux :
« En définissant «sa» Russie de multiples façons en opposition avec l’Europe et l’Occident en général, Vladimir Poutine, comme beaucoup d’autres dirigeants russes avant lui, laisse le monde extérieur le définir, lui et son pays (…) De quelle Russie Poutine est-il le maître? Pour unifier ce peuple pluriel conquis tour à tour par les Vikings et les Mongols, sans véritable frontière naturelle, aussi européen qu’asiatique, la Russie a fait de ses multiples influences son identité propre, quitte à en forger les légendes. Mais, en jouant de ce passé, elle s’est enfermée et contrainte dans ses rapports au monde extérieur. Telle est la thèse de Mark Galeotti qui, tout en relatant avec brio son histoire en quelques chapitres enlevés, nous donne les clés pour comprendre ce pays-continent ».

Car Poutine est l’héritier de la double tradition impériale russe. Celle de l’URSS du géant Staline, la plus grande extension de Moscou, de Berlin aux Iles Kourille (avant d’être trahi par les nains incapables Kroutchev et Gorbatchev). Celle de l’Empire russe, acteur du « grand jeu » au XIXe siècle contre les britanniques, pour le contrôle de l’Asie centrale et l’accès aux mers chaudes. Une démarche typiquement « nationale-bolchévique » …

BRUXELLES 1982 :
AUX SOURCES DU NEO-EURASISME

La perspective russophobe de Galeotti ignore la dimension géopolitique de l’équation russe d’aujourd’hui, dans vision occidentale, et ignore surtout que l’idéologie officieuse du Kremlin, le « néoeurasime », est née à Bruxelles entre 1964 et 1982, avec le géopoliticien Jean Thiriart (1) et notre Ecole géopolitique « euro-soviétique ».

« Il importe enfin de comprendre les enjeux globaux de l’époque, marquée par le déplacement des équilibres de richesse et de puissance vers l’Asie et le Pacifique. Le front des puissances révisionnistes menace de transformer l’Europe en « petit cap » d’une Eurasie sino-soviétique, une péninsule bientôt privée du régime de liberté des mers sur lequel repose sa liberté et sa prospérité. Au-delà, la primauté de l’Occident, passé sous leadership américain après une « nouvelle guerre de Trente Ans » (1914-1945), est en jeu », analyse encore Jean-Sylvestre Mongrenier (opposé à la Russie de Poutine) de l’Institut Thomas More. C’est le concept d’ « Occident » sous hégémonie américaine qui est au centre du jeu. « L’Occident c’est l’aire de distribution de Coca-Cola » disait Jean Thiriart ! « Vue sous ce rapport, l’OTAN est la poutre maîtresse d’un « Grand Espace » euro-atlantique, les États-Unis étant parvenus à donner une forme politique et militaire à cette ancienne réalité de civilisation qu’est l’Occident ». Jean-Sylvestre Mongre, atlantiste, évoque encore explicitement« les poutinophiles » qui « cherchent un espace de fuite dans la fallacieuse « Europe de Lisbonne à Vladivostok ». »

Aujourd’hui l’UE est un projet géopolitique mort-né et sans avenir. Et la petite Europe-croupion étriquée de Bruxelles est concurrencée par la « seconde Europe » (2) de Moscou, la Grande-Europe continentale, du Pacifique à l’Atlantique. L’Europe ne se limite plus à l’Union européenne ! Ni même aux états qui lui sont maintenant associés, comme la Moldavie ou la Serbie. La Russie, qui a retrouvé son indépendance avec Vladimir Poutine est aussi l’Europe ! Une SECONDE EUROPE, une AUTRE EUROPE eurasiatique, rivale et modèle géopolitique de celle de l’UE, se dresse désormais à Moscou face à l’Europe atlantiste de Bruxelles.

Précisément les héritiers de Jean Thiriart sont à Moscou et s’appellent Poutine et Lavrov. « Thiriart, le belge préféré de Poutine » écrit le grand quotidien belgo-flamand ‘De Standaard’ ! (3) La grande idée du Néoeurasisme réinventée par notre « Ecole géopolitique euro-soviétique » (4) à Bruxelles au début des Années ’80 (5) (6) est devenue l’idéologie officielle de l’Etat russe. Et notre slogan sur « l’Europe de Vladivostok à Lisbonne » est repris par les dirigeants russes (7) (8). Précisément le quotidien socialiste belge ‘Le Peuple’ titrait mon interview fin 1985 « PCN européen jusqu’à Vladivostok » (9) …

– II
EXTRAIT DU LIVRE DE MARK GALEOTTI :

« Il y a certes encore beaucoup à dire sur Poutine. À propos de son personnage public parfois d’un machisme pervers (sic – Ndla: Galeotti prend les caricatures du Net pour le discours officiel pro-Poutine), de la répression brutale de certaines forces d’opposition allant de pair avec l’empressement à en autoriser d’autres, voire à les flatter; à propos aussi de la question de savoir si, au terme de son quatrième mandat présidentiel en 2024, il prendra sa retraite, trouvera une nouvelle astuce pour tourner la Constitution ou choisira un successeur. »

« Toutefois, sur la longue durée de l’extraordinaire histoire de la Russie, doit-il être traité comme un tsar ou un secrétaire général de plus, méritant une section ou deux, mais pas davantage? », interroge Galeotti.

« La stabilisation intérieure du pays et le rétablissement de son rôle, de manière conflictuelle et parfois irascible (resic), sur la scène mondiale sont certes à mettre à son crédit. Pourtant, il n’a pas été aussi meurtrier qu’Ivan (le Terrible) ou Staline (le bien plus terrible), ni plus grand que nature (au sens tout à fait littéral) que Pierre le bien nommé. Il lui manque la froideur intellectuelle implacable d’un Lénine ou d’un Andropov, ainsi que l’instinct politique subtil d’une Catherine la Grande ou d’un Dimitri Donskoï (resic).
Cela ne revient pas à déprécier Poutine, mais simplement à le remettre à sa juste place. Il a sans aucun doute tenté de façonner le regard que la Russie porte sur son histoire. De plus en plus, les manuels scolaires et les cours universitaires doivent s’en tenir à la version officielle, qui exalte les triomphes et minimise les tragédies. Dans cette optique, Staline fait figure de modernisateur nécessaire et de chef de guerre, tandis que le goulag est relégué dans les marges. Poutine a exigé que cette nouvelle histoire officielle du pays soit «dépourvue de contradictions internes et ne puisse se prêter à une double interprétation» –comme si l’histoire vraie avait jamais été aussi simple.
Il n’est pas le premier à avoir essayé de dicter l’image et le passé de la Russie. Dimitri Donskoï avait des chroniqueurs à sa botte, Catherine la Grande soigna le profil de son pays en Europe, et le culte de la «nationalité officielle» sous Alexandre III s’est accompagné d’une campagne visant à museler et ramener dans le droit chemin les intellectuels trouble-fête qui tenaient à contester ses préceptes. La plus frappante de toutes ces entreprises, l’Histoire du Parti communiste bolchevik de l’URSS, précis abrégé, revue et corrigée par Staline, et publiée en 1938, constitua une tentative de reformuler les événements mêmes dans la mémoire vivante. Dans les vingt années qui suivirent, plus de 42 millions d’exemplaires furent imprimés et distribués, en soixante-sept langues, ce qui en fait peut-être le livre le plus lu après la Bible. Le fait est qu’aucune de ces manœuvres n’a réussi à atteindre son but, qui était de modeler la manière dont les Russes se voyaient eux-mêmes. Un peuple palimpseste et un pays sans frontières géographiques, culturelles ou ethniques bien nettes sont sans doute d’autant plus désireux de se donner des mythes nationaux qui contribuent à les unir et à les définir, mais ils sont aussi particulièrement difficiles à circonscrire dans une histoire unique, «dépourvue de contradictions internes et ne pouvant se prêter à une double interprétation». »

« Poutine est un nouvel avatar de Nicolas Ier, du patriarche Nikon, peut-être au mieux de Pierre le Grand », affirme Galeotti.

« Poutine s’inscrit parfaitement dans les structures générales de l’histoire russe, quoique sans doute comme un personnage de transition, ni soviétique ni vraiment post-soviétique. L’URSS prenait manifestement du retard sur l’Occident, incapable de rivaliser avec lui dans la nouvelle course aux armements, et sa position internationale était donc de plus en plus vulnérable. Gorbatchev tenta de moderniser l’Union soviétique (sic), ce qui impliquait nécessairement une libéralisation (resic), et cela entraîna de l’agitation et finalement l’effondrement du système. Aux yeux de Poutine, ce fut une «catastrophe géopolitique majeure du siècle» –ce qui, pour être juste, ne signifie pas qu’il aurait voulu rétablir l’URSS–, mais elle reflétait de la mollesse de la part du gouvernement.
Après le nouveau «temps des troubles» de la période Eltsine, Poutine en était arrivé à considérer que la principale menace pesant sur le pays tenait à sa faiblesse intérieure –peut-être entretenue par des puissances étrangères hostiles– et donc, en dépit de tous les investissements en drones pour l’armée et en satellites sur orbite, de son aventurisme à l’étranger, son régime est foncièrement conservateur. Il est un nouvel avatar de Nicolas Ier en lutte contre le désordre, du patriarche Nikon rétablissant l’ancienne orthographe, peut-être au mieux de Pierre le Grand, content d’adopter les technologies occidentales pour armer l’État et tenir en main l’élite, mais peu désireux de lancer des réformes par le bas. »

« Le palimpseste en hypertexte et ses ironies ».

« Pendant ce temps-là, de nouvelles couches d’écriture se superposent sur le palimpseste. Si la génération de Poutine –celle de l’Homo sovieticus, non seulement née et élevée à l’époque soviétique, mais dont les années de formation et les débuts de carrière sont antérieurs à 1991– reste dominante, elle est cependant talonnée par les générations nouvelles, certaines façonnées dans les chaotiques années 1990, d’autres qui, adultes, n’ont même pas connu une Russie où Poutine n’était pas aux commandes. Il y a ceux qui se rebellent et regardent vers l’Ouest en quête d’inspiration et d’ambitions. D’autres qui mêlent l’orthodoxie à la Poutine à un cynisme branché, font leur la nouvelle position mondiale de la Russie en tant que méchant de la scène internationale et l’affichent sur leur t-shirt. «Poutine: le plus poli des hommes», lit-on sur l’un, reprenant l’expression russe désignant ce que les Occidentaux ont appelé les «petits hommes verts», les commandos qui se sont emparés de la Crimée. «Nous isoler? Oui, faites donc!» proclame un autre au côté du logo de McDonald, du symbole et de l’affiche de LGBT, le tout barré par des «X» rouges (…) »

« Ils apprennent l’anglais pour des raisons de cœur, le chinois pour des raisons de tête », dit un professeur russe à propos de ses élèves).

« Poutine a fait ériger une immense statue de saint Vladimir –le grand prince Vladimir le Grand– à côté du Kremlin, mais il s’agit de Vladimir de Kiev, et de même que Kiev est devenu Kyiv, l’Ukraine n’est pas seulement un pays indépendant, mais elle tourne de plus en plus ses regards vers l’Ouest et non vers l’Est. Vladimir appartient-il encore culturellement à la Russie? Ou est-il désormais le Volodymyr ukrainien? Dans les aéroports de Moscou, il y a maintenant des files réservées aux touristes chinois en voyage organisé pour la vérification des passeports et de plus en plus d’inscriptions sont en chinois aussi bien qu’en anglais. Dans l’Extrême-Orient russe, un flot d’argent chinois est en train de remodeler des villes entières et les économies régionales. Un professeur russe m’a dit à propos de ses élèves: «Ils apprennent l’anglais pour des raisons de cœur, le chinois pour des raisons de tête.»

« L’ironie est qu’en définissant «sa» Russie de multiples façons en opposition avec l’Europe et l’Occident en général –contestant aussi bien son ordre international que ses valeurs sociales–, Poutine, comme beaucoup d’autres dirigeants russes avant lui, laisse le monde extérieur le définir, lui et son pays. C’est en effet une caractéristique très courante, vraie de presque tous les gouvernants russes depuis qu’Ivan Grozny a introduit la Russie dans la politique nordique et offert sa main tachée de sang à Élisabeth Iere, la «reine vierge» d’Angleterre.
Ironie plus grande encore, Poutine s’efforce de mobiliser toutes sortes de mythes à l’appui de l’exceptionnalisme russe, l’idée voulant que son histoire confère au pays un rôle spécial et héroïque dans le monde. À cette fin, il puise à toutes les sources, qu’il s’agisse de la vocation de Moscou de «Troisième Rome» ou de la bataille de Koulikovo. Cependant, tous les efforts déployés par les «techniciens de la politique» du Kremlin et les historiens complaisants pour tenter de persuader les Russes qu’ils forment un peuple à part, séparé de l’Europe et dressé contre ses forces culturelles et géopolitiques pernicieuses, montrent qu’ils vont à contre-courant ».

NOTES ET RENVOIS

(1) Géopoliticien de l’Empire eurasiatique (ou euro-soviétique), Jean THIRIART axait ses réflexions sur l’intégration de la Russie et de l’Europe occidentale dans un Etat continental eurasien unitaire :
1. THIRIART insistait sur le fait capital que l’Union Soviétique dans ses frontières maximales, puis après la catastrophe géopolitique de 1991 tous les états issus de l’implosion de l’URSS, sans aucune exception, doivent faire partie de l’Europe. Les frontières orientales, caucasiennes et sibériennes, de l’URSS devront demain être celles de la Grande-Europe.
2. THIRIART développait sa thèse sur la construction de l’Europe contre les Etat-Unis et son bras armé de l’OTAN.
3. THIRIART insistait sur la nécessité de l’organisation économique de l’Europe sur une base autarcique, reprenant les théories de Friedrich LIST.
4. THIRIART dénonçait les vues limitées des politiciens européens, qui à la suite du général de Gaulle, envisagent une Europe tronquée « jusqu’à l’Oural ». L’Empire européen devra inclure la Sibérie et l’extrême-orient ex-soviétique.

(2) Cfr. Luc MICHEL sur EODE THINK TANK/
GEOPOLITIQUE / THESES SUR LA « SECONDE EUROPE » UNIFIEE PAR MOSCOU
sur http://www.eode.org/eode-think-tank-geopolitique-theses-sur-la-seconde-europe-unifiee-par-moscou/

(3) Cfr. LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
L’ACTUALITE QUI CONFIRME L’ANALYSE : GEOIDEOLOGIE : NEOEURASISME. THIRIART, ‘LE BELGE FAVORI DE POUTINE’ (DE STANDAARD)
sur http://www.lucmichel.net/2018/06/04/luc-michels-geopolitical-daily-lactualite-qui-confirme-lanalyse-geoideologie-neoeurasisme-thiriart-le-belge-favori-de-poutine-de-standaard/

(4) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (I) : LES CONCEPTIONS GEOPOLITIQUES DE JEAN THIRIART, LE THEORICIEN DE LA ‘NOUVELLE ROME’
sur http://www.lucmichel.net/2018/03/28/luc-michels-geopolitical-daily-geoideologie-aux-origines-du-neoeurasisme-i-les-conceptions-geopolitiques-de-jean-thiriart-le-theoricien-de-la-nouvelle-rome/

(5) Cfr. sur PCN-TIMELINE /
IDEOLOGIE / 1984 : LE PCN REINVENTE L’‘EURASISME’ MODERNE
sur http://www.lucmichel.net/2014/05/30/pcn-timeline-ideologie-1984-le-pcn-reinvente-leurasisme-moderne/

Et Karel Huybrechts, PCN-SPO /
L’EURASIE EST UNE IDEE EN MARCHE. MAIS QUI PARLAIT DE L’EURASIE ET DE L’EURASISME IL Y A 30 ANS ?
sur http://www.lucmichel.net/2014/05/31/pcn-spo-leurasie-est-une-idee-en-marche-mais-qui-parlait-de-leurasie-et-de-leurasisme-il-y-a-30-ans/

(6) Cfr. sur LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (II) : L’ECOLE EURO-SOVIETIQUE DE GEOPOLITIQUE (1982-1991)
sur http://www.lucmichel.net/2018/04/03/luc-michels-geopolitical-daily-geoideologie-aux-origines-du-neoeurasisme-ii-lecole-euro-sovietique-de-geopolitique-1982-1991/

Et Cfr aussi GEOIDEOLOGIE. AUX ORIGINES DU NEOEURASISME (III) :
L’ECOLE EURO-SOVIETIQUE DE GEOPOLITIQUE A-T-ELLE INSPIRE LES THESES D’ANDROPOV ET DE LA ‘FRACTION NATIONALE-PATRIOTE’ DU PCUS ?
sur http://www.lucmichel.net/2018/04/05/luc-michels-geopolitical-daily-geoideologie-aux-origines-du-neoeurasisme-iii-lecole-euro-sovietique-de-geopolitique-a-t-elle-inspire-les-theses-dandropov-et-de-la/

Au début des Années 80, THIRIART fonde avec José QUADRADO COSTA et moi-même l’Ecole de géopolitique « euro-soviétique » où nous prônions une unification continentale de Vladivostok à Reykjavik sur le thème de « l’Empire euro-soviétique » et sur base de critères géopolitiques. Mes « Thèses sur la Seconde Europe » sont la continuation, actualisée, de nos positions géopolitiques des Années ’80.
Dès 1982, nous animions donc l’ « Ecole euro-soviétique de géopolitique ». Nous voulions une « Grande-Europe de Vladivostok à Reikjavik » (en Islande, donc sur l’Atlantique), organisée autour de Moscou comme capitale et s’opposant à l’hégémonie atlantique de la grande puissance maritime que sont les USA, héritière de l’impérialisme anglo-saxon britannique. C’est cette idée qui est la base de l’Eurasisme actuel, tel qu’il existe en Russie. C’est un enfant naturel de notre théorie qui a été conçue au début des années 80.
Nous avons depuis élargi notre vision avec « l’Axe Eurasie-Afrique », tout simplement parce que la caractéristique de la géopolitique c’est que la nécessité pour un état de rester indépendant requiert des dimensions de plus en plus grandes.

(7) Cfr. Luc MICHEL, PCN-INFO/ GEOPOLITIQUE/
POUTINE POUR LA GRANDE-EUROPE « DE L’ATLANTIQUE AU PACIFIQUE »
sur http://www.lucmichel.net/2014/10/24/pcn-info-geopolitique-poutine-pour-la-grande-europe-de-latlantique-au-pacifique/

() Cfr. PCN-TV /
NOTRE ECOLE GEOPOLITIQUE ET SA VISION DU MONDE
(PARLONS DE NOUS – 1) / LUC MICHEL VOUS EN DIT PLUS – 002
sur http://www.lucmichel.net/2015/02/22/pcn-tv-notre-ecole-geopolitique-et-sa-vision-du-monde-parlons-de-nous-1-luc-michel-vous-en-dit-plus-002/

Notre Ecole géopolitique dans son évolution :
de la « Grande-Europe » (1964) à « l’Axe Eurasie-Afrique » (2013), en passant par « l’Ecole géopolitique euro-soviétique » (1982-91) et « l’Axe Paris-Moscou » (1992).
Les concepts inventés ou réinventés par nous :
« la Grande-Europe de Reykjavik à Vladivostok » (1964) – « L’Empire euro-soviétique de Vladivostok à Reykjavik » (1983) – « L’Eurasisme » (réinvention, 1984) – « L’Axe Paris-Moscou » (1992) – « La Seconde Europe eurasiatique » (2006) – « L’Axe Eurasie-Afrique » (2013) …
Notre travail des Années 1982-92 et sa postérité eurasiste en Russie.

(9) Voir Luc MICHEL, « PCN … européen jusqu’à Vladivostok », interview au quotidien socialiste « LE PEUPLE », Charleroi, 14 et 15 septembre 1985.

(Sources : Flammarion – Slate – PCN-SPO Timeline – EODE Think Tank)

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE
Supplément livre au Quotidien géopolitique/ Geopolitical Daily de Luc MICHEL

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire –
Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
(Vu de Moscou et Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical Daily
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________________

* Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ) :
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