* L’affaire Navalny,
le complotisme au service de la politique étrangère
de JACQUES BAUD
Editeur : Max Milo

L’arrestation de Alexei Navalny à Moscou, a été saluée, comme on pouvait s’y attendre, par un tonnerre de protestations au sein du Bloc atlantique. Le blogueur avait été condamné pour détournement de fonds dans le cadre d’une affaire dans laquelle la société française Yves Rocher, présente en Russie depuis de longues années, était partie prenante. Condamnation à trois ans de prison assortie d’une liberté conditionnelle pour lui permettre de faire campagne aux élections municipales. Son frère, co-accusé, lui, a purgé sa peine.

NAVALNY A-T-IL DELIBEREMENT ETE EMPOISONNE ?
LES ELEMENTS DONT NOUS DISPOSONS JUSTIFIENT-ILS DES SANCTIONS CONTRE LA RUSSIE ?

L’enregistrement avec l’agent du KGB est-il une mise en scène ? Navalny est-il réellement le «principal opposant à Vladimir Poutine » ? Son film sur le « Palais de Poutine » reflète-t-il la réalité ?

Ce livre est la première enquête sur l’affaire Navalny. Il est fondé sur les documents officiels américains, britanniques, russes, français et allemands.
Écrit par un ex-agent des services secrets suisses qui a combattu pendant dix ans l’Union soviétique, ce récit met en lumière une nouvelle manière de pratiquer la politique étrangère : passionnelle, désordonnée, sans recul ni but constructif. L’application immédiate de sanctions alors que les faits restent troubles enlève tout espace à la diplomatie.
L’unisson occidental autour de cette affaire et la censure contre les voix dissonantes révèlent une évolution inquiétante de la société et sa vulnérabilité croissante à la manipulation. Nous créons des réalités à partir de nos préjugés : c’est la définition du complotisme, ainsi devenu la principale arme des pays occidentaux.

Nous faisons ce que nous reprochons aux autocrates.

POUTINE PARLE DE NAVALNY :
“SI LA RUSSIE AVAIT VOULU EMPOISONNER NAVALNY, IL SERAIT MORT”

Politique monétaire, géopolitique, sanctions contre la Russie, situation en Ukraine, pendant 4 heures et 14 minutes le président russe Vladimir Poutine a répondu aux questions des journalistes russes et étrangers. Un exercice auquel il se livre une fois par an lors de cette traditionnelle conférence de presse de fin d’année 2020.

Le président russe Vladimir Poutine a jugé que son opposant numéro un, Alexeï Navalny, n’avait pas été empoisonné par ses services spéciaux, car autrement il serait mort. “Le patient de la clinique berlinoise a le soutien des services spéciaux américains (…) Et comme c’est le cas, il doit être surveillé par les services spéciaux. Mais ça ne veut pas dire qu’il fallait l’empoisonner », a-t-il dit. « Si on l’avait voulu, l’affaire aurait été menée à son terme », a-t-il lâché lors de sa conférence de presse annuelle. M. Poutine refuse de prononcer le nom de son détracteur, et se réfère à lui par rapport au lieu de son hospitalisation après son empoisonnement présumé.

Il a balayé une récente enquête de plusieurs médias, dont Bellingcat (réseaux Sorös), CNN et Der Spiegel, voyant la patte du FSB, les services secrets héritiers du KGB dont Poutine a été un temps le chef, derrière la tentative d’assassinat ayant visé M. Navalny. « Ce n’est pas une enquête, mais la légitimation de contenus (préparés) par les services spéciaux américains », a-t-il estimé. L’article, présente comme une soi-disant enquête, n’établit cependant aucun contact direct entre les agents du FSB qui surveillaient Navalny et l’opposant, ni de preuve d’un passage à l’acte ou d’un ordre donné.

La Russie a, à maintes reprises, démenti que l’opposant ait été empoisonné à Tomsk, et affirmé que la substance toxique de type Novitchok détectée par des laboratoires occidentaux après son hospitalisation en Allemagne n’était pas présente dans son organisme lorsqu’il était traité en Russie. Diverses autres versions ont été évoquées par les responsables russes: une mise en scène, un empoisonnement volontaire de l’intéressé, une intoxication orchestrée par les services spéciaux étrangers, ou encore des problèmes de santé dus à son régime alimentaire ou à la consommation d’alcool. Moscou n’a pas ouvert d’investigations criminelles, disant ne pas avoir de preuve et accusant l’Allemagne de ne pas partager ses informations avec la justice russe.

BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR

Jacques Baud, colonel de l’armée suisse, est expert en armes chimiques et nucléaires, et formé au contre-terrorisme et à la contre-guérilla. Au service des Nations unies, il a été chef de la doctrine des opérations de maintien de la paix à New York, et engagé en Afrique. A l’Otan, il a dirigé la lutte contre la prolifération des armes légères.

Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 142 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2315009928
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2315009923
Poids de l’article ‏ : ‎ 210 g
Dimensions ‏ : ‎ 20.4 x 1.5 x 14.4 cm

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