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Sur le Zoom Afrique audio du 12 juillet 2022 :
Sénégal, la campagne pour les élections législatives du 31 juillet a officiellement commencé dimanche pour 21 jours…
Un début calme et timide, car ce jour coïncidait – hasard du calendrier – avec la fête de la Tabaski, l’Aïd-el-Kébir dans le pays à 95 % musulman. Mais les différents camps politiques n’ont pas manqué de prendre la parole pour marquer le coup d’envoi de la compétition électorale.
Voici un entretien réalisé avec le géopoliticien Luc Michel à ce sujet.

COMPRENDRE :
WASHINGTON ET PARIS SONT-IL EN TRAIN DE MANIPULER LES MASSES POUR FAIRE AVANCER LEUR PLAN ?

Il y a peu, le chef des services secrets français promettait sous un ton particulièrement menaçant la résurgence du terrorisme alqaïdiste ou daechiste sur la côte. Ces mouvements de foules plus ou moins manipulés, ces tentatives d’attiser la violence en Casamance s’inscrivent-ils dans le cadre d’un scénario visant à provoquer une guerre civile et à inclure le facteur « terrorisme » dans le territoire sénégalais ? Possible… surtout que le pays abrite le QG des marines US en Afrique dit Africom …

ET QUE LA DECOUVERTE DU GAZ TEND A FAIRE DE CE HAVRE STRATEGIQUE DE L’AFRIQUE DE L’EST LE VECTEUR D’UNE « OPEP DU GAZ »…

Jeune Afrique écrivait : « Pour la deuxième fois en trois mois, les autorités de Dakar se sont entretenues avec les officiels du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF, Russie – Iran – Venezuela – Algérie – Guinée Equatoriale). Mi-février, des officiels du gouvernement sénégalais – parmi lesquels Aïssatou Sophie Gladima, la ministre du Pétrole et des Énergies, et Mamoudou Sall, ambassadeur de Dakar auprès du Qatar – ont échangé avec les dirigeants du Forum des pays exportateurs de gaz. »

Et bien un État aussi important que le Sénégal avec ces ports stratégiques sur l’Atlantique, n’a pas à vouloir intégrer une quelconque structure ou monopole pouvant peser sur l’avenir des exportations énergétiques que pillent et détournent l’Occident… Sall a visiblement franchi le Rubicon des néocolonialistes.

VENEZUELA/SENEGAL/IRAN :
LE CORRIDOR ANTI SANCTION ETAIT PRESENT !

Le Mali et le Sénégal ont participé au corridor anti-sanction mis en place par l’axe de la Résistance ! Ce corridor a été mis en place pour faire sauter le levier de pression unilatérale et illégale imposée par les États-Unis, par le biais de la politique de sanction, pour faire plier les puissances qui ne plient pas l’échine devant Washington.

Plusieurs pays ont rejoint ce corridor d’une manière ou d’une autre, qui relie l’Iran et le Venezuela, en passant entre autres par le Sénégal.

Cela dit, d’autres pays rejoignent également ce corridor, sans pour autant l’officialiser. C’était le cas du Mali sous la présidence d’Ibrahim Boubackar Keita. Selon un article, « Bamako collaborait avec Caracas pour aider le Venezuela à contourner les sanctions imposées par l’Occident en 2019 pour remplacer de force Nicolas Maduro, élu par le peuple, par Juan Guaido un pantin de l’Occident ». En 2020, le Mali aurait servi de plaque tournante à un réseau de commerce de lingots d’or.

Alors que les sanctions américaines contre la compagnie nationale de pétrole empêchent Caracas d’avoir accès à des liquidités suffisantes, ce dernier a trouvé une parade. Selon certaines informations, les réserves d’or de la Banque centrale sont expédiées au Mali par le biais d’avions russes, avant d’être revendues principalement aux Émirats arabes unis qui possèdent avec Dubaï, l’un des principaux centres mondiaux de négoce d’or.

Actuellement, il est possible de voir que les États-Unis et les pays européens ont tenté tant bien que mal de saper ce corridor anti-sanction, mais visiblement ce fut un échec. Pour rappel, ces sanctions sont placées illégalement et sont considérées par bon nombre de pays à travers le monde comme étant du terrorisme économique.

LE FAIT QUE LE PRESIDENT D’UN PAYS AFRICAIN DECIDE DE REJOINDRE CE CORRIDOR ANTI SANCTION US, IL DEVIENT, QUASI INSTANTANEMENT, UNE CIBLE A ABATTRE

Alors les campagnes commencent sur les réseaux sociaux, des manifestations, des émeutes, des violences se multiplient, pour mener ensuite à un coup d’État ou au départ du président cible. Ce scénario a visiblement été mis en place au Sénégal et il est possible de voir le même scénario se mettre en place dans les pays, qui n’ont pas seulement choisi des partenariats gagnant-gagnant, mais qui ont rejoint de près ou de loin ce corridor anti-sanction. Le Sénégal est d’ailleurs enclin à ce genre de campagne. C’est l’une des raisons pour laquelle, Dakar a décidé de se lancer dans un processus de sécurisation de la Casamance pour ne pas servir de scénario remake comme en Éthiopie ou encore au Cameroun.

Quoi qu’il en soit, le fait que l’administration Biden vise principalement le monopole des eaux navigables, c’est également pour pouvoir bloquer les corridors anti-sanctions qui se mettent en place par la Résistance afin de tenir tête à l’Occident et surtout, afin de préserver la souveraineté et l’intégrité de leur pays respectif. Ce régime de sanction mis en place par les États-Unis, ne fonctionnent donc pas, et au contraire, ces sanctions poussent les pays qui en sont victime à se renforcer et à trouver de nouveaux alliés tout en se rendant compte que ces alliances permettent non seulement de sortir du tourbillon néocolonialiste mis en place pour contrôler les pays d’Afrique, mais en plus, de réellement développer et sécuriser leur pays.

Le choix se fait assez rapidement, l’axe de la Résistance prend énormément d’ampleur, même si beaucoup n’officialisent pas encore leur participation.

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