Karel Huybrechtd pour
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2022 11 13/ Série IV/
(avec Pars Today)

Kherson vu hors de la propagande de Kiev et de l’Occident : une analyse des experts militaires iraniens sur la Radio d’Etat Pars Today ce 12 nov. 2022 …

REVUE DE PRESSE/
« KHERSON: LE SUPER « LEURRE » RUSSE ? »

« Un retrait qui a l’air d’un piège !
Avouons que la stratégie militaire russe face à l’axe US/OTAN en Ukraine qui n’a cessé de faire débat depuis le 24 février se trouve à l’une de ses pires « mauvaise passe » : Quitter la rive droite du Dniepr pour établir une ligne de défense sur la rive gauche relève certes du bon sens militaire mais c’est tout ce qui précède qui fait problème. En l’état actuel de l’échiquier, Kherson se trouve du « mauvais » côté du Dniepr où les habitants, quelques 115 000 personnes au total – qui souhaitaient être relogés sous des latitudes plus sûres ont été évacués de la rive droite et ce, sur fond de destruction des ponts stratégiques sur le Dniepr – avec un pilonnage ukrainien méthodique de trois mois des ponts, ferries, pontons et jetées et d’armement massif associé à la gestion de facto de la guerre par l’OTAN générant une supériorité occidentale en matière de reconnaissance, de communications, de commandement et de contrôle et qui fait de la retraite de Kherson, perte tactique relativement mineure, un désastre absolu en termes politiques/ Surtout que Kherson tombée, les forces de Kiev sécurisant leur flanc, peuvent libérer des forces pour attaquer le Donbass ou potentiellement frapper des cibles en Crimée.

Mais est-ce raisonnable de croire que ce que voient les amateurs, reste invisible aux stratèges russes ?

The Guardien écrit : « Poutine entend « geler » le conflit afin de regrouper et de former correctement un grand nombre de soldats mobilisés. « Poutine n’est pas pressé. Il pense qu’il est dans un conflit long et plus large avec l’Occident », a déclaré l’ex-responsable. Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov et le fondateur de Wagner PMC, Yevgeny Prigozhin, ont approuvé à l’unanimité la retraite de Kherson, le premier la qualifiant de « choix difficile mais sûr entre des sacrifices insignifiants pour des déclarations bruyantes et sauver la vie inestimable de soldats. Les forces russes avaient passé plusieurs semaines à construire des fortifications sur la rive est du Dniepr avant l’annonce de la retraite, où la force en retraite devrait maintenant prendre position. »Et si ce retrait si médiatisé intervenu juste après le fameux entretien Patruchev/Sullivan, un entretien très curieusement suivi par le départ bien rassuré de M. sécurité de Poutine à Téhéran n’était qu’un leurre ? La Russie cherche-t-elle à mettre à la rude épreuve les lignes d’approvisionnement ukrainiennes, à séduire les Ukrainotaniens pour qu’ils s’exposent, puis une fois que ces derniers se sont exposés, à lancer à la chasse massive à la dinde ? Le 11 novembre, plusieurs vidéos documentant les récentes frappes russes contre les forces ukrainiennes avec des munitions flottantes Lancet ont été diffusées par RIA Novosti et d’autres sources d’information russes. Les frappes ont détruit deux obusiers tractés M777 de 155 mm de fabrication américaine, un obusier tracté D-20 de 152 mm de fabrication soviétique, un véhicule du génie BAT-2 de fabrication soviétique et un véhicule léger utilisé par les forces ukrainiennes pour transporter des munitions. Au moins certaines des frappes ont eu lieu sur le front de Kherson.

Lors de son briefing du matin, le ministère russe de la Défense a déclaré que trois obusiers M777, deux véhicules de combat d’infanterie et trois camionnettes des forces ukrainiennes ont été détruits sur le front avec des munitions et d’autres armes Lancet pendant le retrait organisé des forces russes de la ville de Kherson et son environnement. Evidemment des Lancet qu’on sait agir en synchronie avec les drones de reconnaissance Yassir et qui suivant les images commencent à frapper aussi des cibles cinétiques, sont une version améliorée du Lancet-3 qui présente une conception plus aérodynamique avec des ailes en forme de X allongées et une autonomie d’une heure et est armée d’une ogive pesant cinq kilogrammes. La petite section radar et la signature infrarouge minimale des petites munitions flottantes comme le Lancet les rendent presque impossibles à suivre et à intercepter. Mais en attendant que les forces ukrainiennes prennent positions entièrement à Kherson et établissent leurs lignes d’approvisionnement, l’action russe tend à aller au-dela des Géran-2 et des Lancet.

Au fait même après ce retrait, et c’est Topwar.ru qui le dit, « le risque de bombardement par les troupes russes des objets de Nikolaev et de ses environs demeure, selon le représentant du commandement « Sud » des forces armées de l’Ukraine Natalya Gumenyuk et ce dans la mesure où les troupes russes maintiennent leur emprise sur le Kinburn Spit près d’Ochakovo. » Et le site d’ajouter : « L’emplacement des armes à feu sur la broche permet de tirer sur les cibles de Nikolaev, même malgré le combat de contre-batterie de l’ennemi. les troupes russes disposent d’armes qui leur permettent d’atteindre Nikolaev et de frapper des objets sur son territoire. De Kinburn Spit au Ship District de Nikolaev – environ 50 kilomètres. Cette distance est presque similaire à celle à partir de laquelle l’artillerie russe a tiré sur les positions des nazis ukrainiens à Nikolaev, se trouvant dans la région de Kherson. Ainsi, et cela est reconnu par les militaires ukrainiens eux-mêmes, il est quelque peu prématuré pour le régime de Kyiv de se réjouir de l’abandon de Kherson par les troupes russes. Nos troupes ont toujours la possibilité d’avoir un impact de feu sur les positions ennemies à Nikolaev. Certes, et dans le sens opposé, cela, comme on dit, fonctionne.

Plus tôt, un certain nombre d’experts militaires étrangers ont admis que les troupes ukrainiennes ne pourraient pas traverser le fleuve Dniepr dans un proche avenir, ce qui signifie la création d’une nouvelle ligne de démarcation le long du fleuve entre les forces armées ukrainiennes et les troupes russes dans le Région de Kherson. »

Cette ligne de démarcation le long d’un fleuve qui est large de 400 mètre offrira-t-elle à l’armée russe une position idéale pour mieux pratiquer ce qu’elle a tenté d’activer en plus de deux mois d’usage régulier de drones mais qui reste largement à parfaire à savoir des nuées de drones ? Des couplets voire triplets ou quadruplet de Geran 2 on a beaucoup entendu parler mais pas des essaims de 10 drones par exemple. Or si les Geran 1 et 2 ont réussi à réduire de 40 pc les capacités électrothermique de l’OTAN en Ukraine quitte même à permettre que le réseau StarLink soit « hacké » les essaims de drones sauront à coup sûr mettre hors service les lignes logistiques qui menacent potentiellement et entre autre la Crimée.

Le monde aura-t-il le droit de découvrir bientôt les nuées de drones russes promptes à abattre les positions nouvellement acquises US/OTAN le long de Dniper ?

Il y a peu l’Iran a dévoilé lors d’un exercice militaire récent un drone flâneurs miniatures, version iranisée de Switchblade US du nom de Meraj-521.La munition de vagabondage Meraj-521 a été dévoilée et déployée le 19 octobre, lors de l’exercice «Eghtedar» des forces du Corps des gardiens de la révolution islamique dans le nord-ouest de l’Iran.Le Meraj-521 est un drone suicide utilisé contre des cibles d’infanterie et des véhicules légers ennemis. Les dimensions de ces drones sont si petites qu’il peut être transporté dans un sac à dos. Ce drone est lancé à partir d’un lanceur tubulaire, et après le lancement, ses ailes sont ouvertes et il se déplacera sur les zones souhaitées. L’opérateur dirige le drone vers la cible avec l’écran dont il dispose, et la commande d’attaquer ou de changer de cible et de se déplacer dans l’environnement est disponible. Si une situation entraîne l’annulation d’une frappe, l’opérateur peut annuler le drone et le recibler. La mission principale du Meraj-521 est d’attaquer les véhicules blindés légers, les tranchées, le personnel, etc. Mais au contraire du modèle américain, Meraj-521 peut s’essaimer ! D’autant plus qu’il a la capacité d’être lancé à partir de diverses plates-formes telles que des véhicules tactiques, des hélicoptères, des gyrocoptères. Lors d’une attaque en essaim, un grand nombre de ces drones sont lancés vers la cible et saturent les systèmes de défense de la cible, rendant impossible de contrer l’attaque. Une caractéristique qui s’ajoute à la variété du poids de l’ogive qui existe en trois modèles de de 500 grammes, 700 grammes et 1000 grammes pour une autonomie de vol comprise entre 5 et 15 minutes, et une portée maximale de 5 kilomètres.

Sur le Dinepr, la Russie surprendra par ses essaims de drones ?

Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire – Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
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