Karel Huybrechts pour
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2023 03 14/ Série V/

En ce qui concerne les élections du 14 mai en Turquie, il est à noter que les experts estiment peu probable que le vote de dimanche soit définitif. Beaucoup s’attendent à ce que les élections passent au deuxième tour entre les deux candidats qui remportent le plus de votes lors du premier tour.

Dans ce droit fil, Ozgur Unluhisarcikli, directeur du bureau d’Ankara du German Marshall Fund, a déclaré que la course concernait deux visions concurrentes : « Pour la première fois en 20 ans depuis l’arrivée au pouvoir d’Erdogan, il est confronté à un véritable défi électoral qu’il pourrait en fait perdre ».

Le principal rival d’Erdogan est Kemal Kilicdaroglu, chef du Parti républicain du peuple, ou CHP. Il est également soutenu par le parti pro-kurde du pays, qui recueille environ 10 % des voix.

Kemal Kilicdaroglu représente une alliance qui vise à mettre fin au système présidentiel instauré par Erdogan, chef du Parti de la justice et du développement, ou AKP, qui a renforcé l’influence de la Turquie sur la scène internationale.

Cependant, les problèmes économiques du pays ont érodé la popularité d’Erdogan au cours des 18 derniers mois. L’économie et l’inflation galopante sont les principaux enjeux des prochaines élections.

En ce qui concerne l’ingérence américaine dans les élections, le ministre turc de l’Intérieur, Suleyman Soylu, a fustigé les États-Unis pour avoir mené une campagne médiatique occidentale visant à manipuler les prochaines élections présidentielles et parlementaires du pays.

Les autorités américaines ont demandé à la Turquie d’envoyer des systèmes russes S-400 à l’Ukraine, ce qui a été refusé.

Plus de 64 millions des citoyens turcs, dont 3,2 millions à l’étranger, peuvent voter aux élections. Et la participation électorale en Turquie est traditionnellement élevée.

Les élections cruciales en Turquie affecteront sérieusement l’étroite alliance du pays avec la Russie et influenceront également d’autres questions clés, notamment l’adhésion de la Suède à l’OTAN au milieu de la guerre russe en Ukraine.

La Turquie accuse la Suède d’héberger des membres du groupe terroriste PKK, une accusation que la Suède dément.

LES TURCS VOTENT CE DIMANCHE LORS D’UN SCRUTIN DE TOUS LES DANGERS POUR RECEP TAYYIP ERDOGAN

La population turque prendra le chemin des urnes ce dimanche pour des élections présidentielle et parlementaires dont l’issue semble plus qu’incertaine. Le président actuel, Recep Tayyip Erdogan, apparait en difficulté dans les sondages. Certaines enquêtes d’opinion donnent ainsi Kemal Kiliçdaroglu, candidat de l’opposition, comme vainqueur au second tour.

D’abord maire d’Istanbul, puis Premier ministre de Turquie à partir de 2002, M. Erdogan a accédé à la présidence en 2014. Il a ensuite vu son pouvoir se renforcer à la suite du vote en 2017 d’un référendum constitutionnel visant à supprimer le poste de Premier ministre. Son parti, l’AKP (Parti de la justice et du développement), est quant à lui arrivé sur la scène politique turque en 2002 et a remporté les élections dans la foulée. Depuis lors, ce parti islamo-conservateur domine la scène politique en Turquie.

Pour ce scrutin, Recep Tayyip Erdogan fait face à deux autres candidats : Sinan Ogan et Kemal Kiliçdaroglu. Ce dernier, membre du Parti républicain du peuple (CHP), est considéré comme son principal rival. Il a en effet été désigné comme candidat de l’opposition par six partis réunis en une alliance prônant des valeurs de démocratie et de respect des droits humains, destinée à faire tomber Recep Erdogan.

De son côté, le président actuel a essuyé plusieurs coups durs au cours de son dernier mandat, parmi lesquels une inflation record et des critiques concernant la lenteur de sa réaction face au tremblement de terre majeur qui a secoué une grande partie de la Turquie à la fin du mois de février.

En plus de leur futur président, les 64 millions de votants devront également élire 600 députés. Si aucun candidat présidentiel n’obtient plus de 50% des voix lors du vote, un second tour entre les deux adversaires les plus populaires sera organisé le 28 mai.

Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
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