2023 06 18

# I/
2018-2021/ LE PREMIER ROUND

LES THÈSES DE LUC MICHEL SUR LE RETOURNEMENT GEOPOLITIQUE DU SENEGAL DEBATTUES À DAKAR (ZIK FM & DAKAR TIMES)

« Le quotidien sénégalais « Dakar Times » dans sa parution de ce mercredi 30 juin 2021 est revenu sur le supposé rapprochement entre le Sénégal et la Russie. En vedette de cet article, le géopoliticien belge Luc Michel qui affirme que le Sénégal s’est engagé dernièrement dans trois grandes opérations anti occidentales, notamment avec la Russie et l’Iran.

« Luc Michel a fait des révélations de taille sur le soulèvement qui a eu lieu au mois de mars au Sénégal. L’analyste partisan du panafricanisme ,confirme qu’il y’a belle et bien eu derrière ces émeutes, des forces occultes qui veulent faire sombrer le Sénégal », rapportaiy le journal. »

LES EMEUTES DE 2021

PRESS TV sur son ZOOM AFRIQUE quotidien 2021

mars 2021 titrait « SENEGAL : LE COUP MALIEN SIGNE LA FRANCE ? »

« En août 2020 alors même que des milliers de Maliens battaient le pavé contre une puissance d’occupation française complètement enlisée, les stratèges de l’Élysée se sont mis à chercher un plan B.

Face à ce torrent anti-français qui sillonne les rues, la France, désormais entièrement acquise aux intérêts des Américains, semble vouloir refaire ce coup au Sénégal. Hier soir, Macky Sall a ramené les jeunes au calme et à la sérénité alors même que les réseaux sociaux, extraterritoriaux tout comme les médias mainstream ne cessent d’appeler les Sénégalais à descendre dans la rue en agrandissant les bilans des morts et des blessés et en affabulant sur ce soi-disant opposant Ousmane Sonko, de toutes les vertus possibles et inimaginables. Et puis ces magasins Auchan qui se font curieusement piller pour donner une couleur anti-France au mouvement et leurrer la population. »

WASHINGTON ET PARIS SONT-IL EN TRAIN DE MANIPULER LES MASSES POUR FAIRE AVANCER LEUR PLAN ?

En mars 2021, « le chef des services secrets français promettait sous un ton particulièrement menaçant la résurgence du terrorisme alqaïdiste ou daechiste sur la côte. Ces mouvements de foules plus ou moins manipulés, ces tentatives d’attiser la violence en Casamance s’inscrivent-ils dans le cadre d’un scénario visant à provoquer une guerre civile et à inclure le facteur « terrorisme » dans le territoire sénégalais ? Possible… surtout que le pays abrite le QG des marines US en Afrique dit Africom » …

…ET QUE LA DECOUVERTE DU GAZ TEND A FAIRE DE CE HAVRE STRATEGIQUE DE L’AFRIQUE DE L’EST LE VECTEUR D’UNE « OPEP DU GAZ »…

Il y a peu, Jeune Afrique écrivait : « Pour la deuxième fois en trois mois, les autorités de Dakar se sont entretenues avec les officiels du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF, Russie – Iran – Venezuela – Algérie – Guinée Equatoriale). Mi-février, des officiels du gouvernement sénégalais – parmi lesquels Aïssatou Sophie Gladima, la ministre du Pétrole et des Énergies, et Mamoudou Sall, ambassadeur de Dakar auprès du Qatar – ont échangé avec les dirigeants du Forum des pays exportateurs de gaz. »

Et bien un État aussi important que le Sénégal avec ces ports stratégiques sur l’Atlantique, n’a pas à vouloir intégrer une quelconque structure ou monopole pouvant peser sur l’avenir des exportations énergétiques que pillent et détournent l’Occident… Sall a visiblement franchi le Rubicon des néocolonialistes.

VENEZUELA/SENEGAL/IRAN :
LE CORRIDOR ANTI SANCTION ETAIT PRESENT !

« Le Mali et le Sénégal ont participé au corridor anti-sanction mis en place par l’axe de la Résistance ! Ce corridor a été mis en place pour faire sauter le levier de pression unilatérale et illégale imposée par les États-Unis, par le biais de la politique de sanction, pour faire plier les puissances qui ne plient pas l’échine devant Washington.

Plusieurs pays ont rejoint ce corridor d’une manière ou d’une autre, qui relie l’Iran et le Venezuela, en passant entre autres par le Sénégal.

Cela dit, d’autres pays rejoignent également ce corridor, sans pour autant l’officialiser. C’était le cas du Mali sous la présidence d’Ibrahim Boubackar Keita. Selon un article, « Bamako collaborait avec Caracas pour aider le Venezuela à contourner les sanctions imposées par l’Occident en 2019 pour remplacer de force Nicolas Maduro, élu par le peuple, par Juan Guaido un pantin de l’Occident ». En 2020, le Mali aurait servi de plaque tournante à un réseau de commerce de lingots d’or.
Alors que les sanctions américaines contre la compagnie nationale de pétrole empêchent Caracas d’avoir accès à des liquidités suffisantes, ce dernier a trouvé une parade. Selon certaines informations, les réserves d’or de la Banque centrale sont expédiées au Mali par le biais d’avions russes, avant d’être revendues principalement aux Émirats arabes unis qui possèdent avec Dubaï, l’un des principaux centres mondiaux de négoce d’or.

Actuellement, il est possible de voir que les États-Unis et les pays européens ont tenté tant bien que mal de saper ce corridor anti-sanction, mais visiblement ce fut un échec. Pour rappel, ces sanctions sont placées illégalement et sont considérées par bon nombre de pays à travers le monde comme étant du terrorisme économique. »

LE FAIT QUE LE PRESIDENT D’UN PAYS AFRICAIN DECIDE DE REJOINDRE CE CORRIDOR ANTI SANCTION US, IL DEVIENT, QUASI INSTANTANEMENT, UNE CIBLE A ABATTRE

« Alors les campagnes commencent sur les réseaux sociaux, des manifestations, des émeutes, des violences se multiplient, pour mener ensuite à un coup d’État ou au départ du président cible. Ce scénario a visiblement été mis en place au Sénégal et il est possible de voir le même scénario se mettre en place dans les pays, qui n’ont pas seulement choisi des partenariats gagnant-gagnant, mais qui ont rejoint de près ou de loin ce corridor anti-sanction. Le Sénégal est d’ailleurs enclin à ce genre de campagne. C’est l’une des raisons pour laquelle, Dakar a décidé de se lancer dans un processus de sécurisation de la Casamance pour ne pas servir de scénario remake comme en Éthiopie ou encore au Cameroun.

Quoi qu’il en soit, le fait que l’administration Biden vise principalement le monopole des eaux navigables, c’est également pour pouvoir bloquer les corridors anti-sanctions qui se mettent en place par la Résistance afin de tenir tête à l’Occident et surtout, afin de préserver la souveraineté et l’intégrité de leur pays respectif. Ce régime de sanction mis en place par les États-Unis, ne fonctionnent donc pas, et au contraire, ces sanctions poussent les pays qui en sont victime à se renforcer et à trouver de nouveaux alliés tout en se rendant compte que ces alliances permettent non seulement de sortir du tourbillon néocolonialiste mis en place pour contrôler les pays d’Afrique, mais en plus, de réellement développer et sécuriser leur pays.
Le choix se fait assez rapidement, l’axe de la Résistance prend énormément d’ampleur, même si beaucoup n’officialisent pas encore leur participation. »

# II/
SECOND ROUND EN 2023-2024
ENIEME TENTATIVE DE DESTABILISATION AMERICAINE

* Ecoutez aussi sur :
https://www.podcastics.com/podcast/episode/radioafriquemedia-international-luc-michel-senegalenieme-tentative-de-destabilisation-americaine-sur-le-zoom-afrique-242104/

Au Sénégal on l’avait prévenu, l’axe occidental misait depuis longtemps sur les élections afin de semer la zizanie dans le pays.

Le gouvernement sénégalais est en parfaite cohésion avec ses voisins, mais aussi une armée qui n’a pas été autant équipée, modernisée et bichonnée que sous le président Macky Sall.

L’axe USA/OTAN qui possède son siège de l’Africom au Sénégal n’a pu atteindre ses objectifs durant toutes ces années de présence.

Ces élections sont donc une occasion pour cet axe de semer la déstabilisation dans ce pays.

Et voici la réaction des médias mainstream à ce sujet :

« La France s’est dite « extrêmement préoccupée » vendredi par les violences ayant éclaté jeudi au Sénégal, qui ont causé la mort de neuf personnes après la condamnation à deux ans de prison ferme de l’opposant Ousmane Sonko. Paris « appelle à la retenue, à cesser les violences et à résoudre cette crise, dans le respect de la longue tradition démocratique du Sénégal », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères ».

Une chose est sûre, dans cette sous-région ouest-africaine, voire au niveau africain, tous les observateurs et experts militaires s’accordent à reconnaître que le Sénégal est, depuis l’accession au pouvoir du président Macky Sall, une puissance militaire qui a déjà montré ses preuves sur tous les théâtres d’opérations.

Les plans d’Africom ayant échoué, l’axe USA/OTAN se penche désormais sur les élections.

Que les Occidentaux dégagent du continent africain car tout le monde le sait, la présence des Occidentaux n’apporte rien de bon aux Africains. Quant aux armées nationales, elles peuvent sans aucun doute sécuriser leur territoire sans assistance des armées occidentale.

MACKY SAL PARTICIPE À TROIS GRANDES OPÉRATIONS ANTI-OCCIDENTALES AVEC L’IRAN, LE VÉNÉZUELA ET LA RUSSIE.

– Le corridor anti-sanctions Téhéran-Caracas, destiné à permettre à ces deux pays de contourner les sanctions économiques des USA et de l’UA, et notamment de continuer à vendre leurs hydrocarbures ; l’Iran en particulier veut vendre son pétrole au Sénégal et investir dans son industrie gazière.

* Lire « SÉNÉGAL, L’IRAN PRÊT À APPROVISIONNER EN PÉTROLE »
« L’Iran est prêt à approvisionner le Sénégal en produits pétroliers, alors que le république islamique vise à s’installer sur le marché africain, a rapporté la chaîne d’information Press TV citant le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanganeh. « L’Iran peut être un bon approvisionneur de produits pétroliers pour le Sénégal et ses pays voisins », a déclaré M. Zanganeh lors d’un entretien samedi soir avec le ministre sénégalais des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye, en visite à Téhéran. L’Iran peut également aider à rénover les installations de transformation de pétrole au Sénégal, a indiqué M. Zanganeh, ajoutant que son pays voulait développer une coopération à long terme en matière de production de pétrole, de gaz et pétrochimique et de raffinage avec le Sénégal.
https://intellivoire.net/senegal-liran-pret-approvisionner-en-petrole/

– La participation au Cartel des pays producteurs de Gaz (Russie, Iran, Algérie, Guinée Equatoriale), dite « OPEP du Gaz, visant à arracher la production de Gaz des mains occidentales et à briser la dominaton américaine du Gaz de schiste ; on notera que le relais africain de ce cartel est Malabo, Etat néopanafricaniste, qui a organisé en 2019 le Sommet des Etats producteurs de Gaz et qui collabore économiquement avec le russe Gazprom.

– Le pétrole sénégalais donné au russe Lukoil ; en particulier une bataille économique oppose les russes pour les champs de Sangomar à la multinationale anglo-saxonne Woodside (Australie).

* Lire « SÉNÉGAL. LUKOIL REVIENT À LA CHARGE SUR LE PÉTROLE DE SANGOMAR »
« Pour Lukoil, se positionner sur le pétrole de Sangomar conforte sa stratégie de renforcement de sa présence en Afrique. C’est pour cela que malgré un premier revers, la société essaie de saisir une nouvelle opportunité pour s’y installer. Après avoir vu son offre de rachat des 40 % d’intérêts de Cairn sur le pétrole de Sangomar bloquée par le droit de préemption de l’opérateur Woodside, la société russe Lukoil revient avec une offre de rachat de FAR Ltd. Pour assurer la seule condition à laquelle FAR ne cèdera pas ses 15 % de parts sur Sangomar à Woodside, il faut que la société soit rachetée par une autre entité. »
https://www.agenceecofin.com/exploration/1802-85336-senegal-lukoil-revient-a-la-charge-sur-le-petrole-de-sangomar

D’où la tentative d’organiser une révolution de couleur au Sénégal par Washington et Paris, grande manipulation travestie en opération anti-Françafrique. Mais saluée par les médias d’état français ! A cette opération participe « Y’en a marre » financée par Georges Sorös (financement interdit au Sénégal depuis 2021) …

* Lire « L’ÉTAT VA RETIRER L’AGRÉMENT D’OSIWA POUR FINANCEMENT DE Y EN A MARRE »
« L’affaire Sonko continue de produire des effets jusque-là où on s’y attend le moins. Le Quotidien a appris que le gouvernement a décidé de retirer son agrément à l’Ong Open Society West Africa au Sénégal (Osiwa Sénégal). La cause, le soutien financier que cette organisation apporterait à des organisations comme Y en a Marre. Dans ces moments troubles, marqués par des violences de rue, où l’on note la grande implication des membres de cette structure dans le combat pour la libération de Ousmane Sonko ainsi que d’autres détenus, les pouvoirs publics chercheraient à réduire leur capacité de nuisance en les privant de ressources économiques. Il serait reproché à Osiwa d’avoir fait transférer au moins 70 mille dollars américains (environ 45 millions de Cfa), à Y en marre, à travers TrustAfrica. La décision de suspendre l’organisation de George Soros au Sénégal sera, disent certaines personnes bien informées du dossier, rapidement notifiée à la représentation diplomatique des Etats-Unis d’Amérique au Sénégal.
https://lequotidien.sn/letat-va-retirer-lagrement-dosiwa-pour-financement-de-y-en-a-marre/

SONKO EST UN AGENT DES USA ET DE SÖROS

Et c’est Jeune Afrique (14 mars 2023) qui est en aveux :

« Ousmane Sonko : comment des think tanks ont tenté de faire annuler son procès »
« Début mars, plusieurs organisations, dont le National Democratic Institute (Ndlr : unes vitrines légales de la CIA), ont mené un lobbying dans le but d’apaiser les tensions et d’obtenir le report du procès du principal opposant à Macky Sall. »
https://www.jeuneafrique.com/1429406/politique/ousmane-sonko-comment-des-think-tanks-ont-tente-de-faire-annuler-son-proces/

Luc MICHEL

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