Karel Huybrechts pour
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2023 08 23/ Série V/

« Les Brics se posent en challengers de l’Occident » (L’Echo)

« Les dirigeants des pays émergents, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, se réunissent mardi, à Johannesburg (Afrique du Sud), à l’occasion du 15e sommet des Brics. Au sommet de Johannesburg, Pékin et Moscou sont à la manœuvre pour instrumentaliser les griefs du Sud.
C’est avec la ferme intention de structurer les contours d’une enceinte géopolitique anti-occidentale, que la Russie et la Chine, unies dans leur confrontation exacerbée avec l’Occident, se rendent au sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), qui s’ouvre ce mardi à Johannesburg. La guerre en Ukraine et la montée de la confrontation sino-américaine ont décuplé leur désir de chercher des alliés dans le «Sud global» (…) La présence de Xi Jinping au sommet, de même que celle du premier ministre indien, Narendra Modi, et du président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, témoignent de l’importance accordée à l’événement. Poutine, qui, sous le coup d’un mandat international de la CPI, devra se contenter d’une participation en visio, y voit néanmoins l’occasion de redorer son blason international. «Pour lui, l’effet d’affichage au sein des Brics est primordial »
(Le Figaro)

UNE VINGTAINE DE PAYS VEULENT REJOINDRE LES BRICS (RIABKOV)

Une vingtaine de pays chercheraient à devenir membres des BRICS, a fait savoir, jeudi 15 juin, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, soulignant que le nombre de ces pays continue de croître.

« La liste des candidats à l’adhésion à cette association ne cesse de s’allonger. Le nombre d’États souhaitant rejoindre l’association montre le rôle croissant et considérable des BRICS sur la scène internationale en tant qu’une association de pays qui ont des positions similaires, a déclaré Sergueï Riabkov à l’agence de presse russe TASS.

Les BRICS sont un groupe de pays qui ne suivent pas le principe du leader-suiveur, a précisé Riabkov, indiquant que les partenaires établissent un programme constructif basé sur le consensus.

« Des discussions sont en cours sur les critères d’adhésion aux BRICS, et l’Afrique du Sud a accéléré ce processus », a ajouté le haut diplomate russe.

« Je peux dire que le monde arabe et la région Asie-Pacifique ont clairement demandé à rejoindre les BRICS, car ils n’y sont pas représentés aujourd’hui. Mais nous verrons exactement ce que nous pouvons offrir aux dirigeants en ce qui concerne cela, et laisser les dirigeants décider lors du sommet de Johannesburg [prévu en août] », a-t-il déclaré.

LES BRICS ENVISAGENT UNE EXPANSION FACE A L’OUEST

Les remarques du vice-ministre russe des Affaires étrangères concernant l’intention d’une vingtaine de pays de rejoindre les BRICS interviennent alors que l’Égypte a récemment exprimé son souhait de devenir membre de ce bloc.

À noter que les BRICS regroupent le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Les membres du groupe abritent environ la moitié de la population mondiale en plus de représenter un cinquième de l’économie mondiale.

À ce propos, on rappellera que le sommet des ministres des Affaires étrangères des pays membres des BRICS ainsi que la réunion des « Amis des BRICS » se sont tenus les 2 et 3 juin, au Cap, en Afrique du Sud.

Plusieurs pays dont l’Arabie saoudite, l’Argentine, le Bangladesh, les Comores, le Cuba, l’Égypte, les Émirats arabes unis, le Gabon, l’Indonésie, l’Iran, la République démocratique du Congo, la Turquie et le Venezuela ont exprimé leur souhait de rejoindre les BRICS.

« L’ADHESION A PART ENTIERE DE L’IRAN A L’OCS ET AUX BRICS BARRE LA ROUTE A L’UNILATERALISME ET CONTRECARRE LES SANCTIONS » (AMIR-ABDOLLAHIAN)

Selon le chef de la diplomatie iranienne, l’adhésion complète de l’Iran à l’OCS et son entrée potentielle dans les BRICS entravent l’unilatéralisme et les sanctions.

Selon le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, l’adhésion complète de l’Iran à l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et son éventuelle entrée dans les BRICS contrecarreraient les politiques unilatérales et les sanctions.

Lors d’une interview accordée mardi 18 juillet à la télévision iranienne, Hossein Amir-Abdollahian a affirmé que l’adhésion à part entière de l’Iran à l’OCS fait partie de l’un des acquis de la politique étrangère du gouvernement iranien qui s’emploie à améliorer le bien-être du peuple.

À l’issue du 23e sommet virtuel du Conseil des chefs d’État de l’OCS le 4 juillet, l’Iran est devenu membre à part entière de la plus grande organisation régionale du monde. Le drapeau national iranien a été hissé au secrétariat du bloc à Pékin, le 5 juillet.

L’Iran et l’OCS ont entamé un processus formel d’adhésion en mars 2022. En septembre de la même année, l’Iran a signé un mémorandum pour rejoindre l’OCS. Un mois plus tard, le Parlement iranien a approuvé l’adhésion du pays à l’Organisation.

En allusion aux conséquences de l’adhésion de l’Iran à l’OCS, le premier diplomate iranien s’est exprimé en ces termes : « Nous bénéficierons de toutes les exemptions et facilités disponibles pour les membres de l’OCS sur les plans économique et commercial. »

Il a toutefois souligné que l’OCS n’est pas seulement une organisation qui se concentre uniquement sur les questions économiques, mais elle inclut également la coopération dans les domaines de la sécurité, de la culture, de l’armée, de la lutte contre le terrorisme, de la science et de la technologie.

ADHESION DE L’IRAN A L’OCS: LES USA FACE A UN NOUVEAU DEFI

Le 4 juillet, alors que les États-Unis fêtaient leur 247e anniversaire, l’Iran célébrait la naissance d’un nouvel ordre mondial multipolaire, destiné à remplacer l’ordre unipolaire actuel dirigé par les États-Unis.

L’adhésion potentielle de l’Iran au bloc des cinq États permettra à l’Iran de bénéficier des grandes capacités de l’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.

Les BRICS regroupent le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Ces pays à eux seuls représentent environ la moitié de la population mondiale et un cinquième de l’économie mondiale.

Hossein Amir-Abdollahian a déclaré que l’Iran ne tolérerait jamais aucune ingérence en ce qui concerne son intégrité territoriale.

« Le monde d’aujourd’hui n’est pas un monde d’unilatéralisme. Un nouvel ordre international se forge dans le monde. L’une des caractéristiques de ce nouvel ordre est la concentration et les efforts des pays pour passer de l’unilatéralisme au multilatéralisme », a réitéré le ministre iranien des Affaires étrangères.

L’IRAN FAIT DES EFFORTS CONSIDERABLES POUR FAIRE FACE AUX IMPACTS DES SANCTIONS UNILATERALES AMERICAINES.

Il a réussi à hausser le taux de ses échanges commerciaux avec ses pays voisins à plus de 90 milliards de dollars.

« Téhéran a également accru ses échanges économiques avec les pays européens malgré certains défis politiques », a-t-il ajouté.

Amir-Abdollahian a souligné que l’Iran a maintenu ses liens avec la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France – les trois parties européennes à l’accord sur le nucléaire de 2015 – mais que selon ses propres termes l’Europe ne se limite pas à ces trois pays.

« Il existe d’autres grands secteurs en Europe avec lesquels nous interagissons sans aucun défi », a-t-il soutenu.

« Les choix de l’Iran ne se limitent pas à la Russie et à la Chine »

Amir-Abdollahian a également réitéré la ferme détermination de l’Iran à sauvegarder les intérêts nationaux et l’indépendance du pays à la suite d’un communiqué conjoint publié la semaine dernière par le Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP) et la Russie qui a contesté la souveraineté de l’Iran sur les trois îles du golfe Persique d’Abou Moussa, la Grande et la Petite Tonb.

La Russie se dit engagée au respect de l’intégrité territoriale de l’Iran
La Russie se dit engagée au respect de l’intégrité territoriale de l’Iran
La Russie insiste sur la souveraineté et l
L’Iran maintiendra ses relations avec les pays tout en poursuivant sa politique de « Regard vers l’Asie », mais « ne permettra jamais à la Russie ou à la Chine de penser qu’elles sont nos seuls choix ».

« L’Iran interagit avec la Russie et la Chine en fonction de ses propres intérêts et ne les laissera jamais nuire à l’indépendance, à la souveraineté nationale et à l’intégrité territoriale de la République islamique », a-t-il assuré.

Les ministres des Affaires étrangères du CCGP et de la Russie ont prétendu dans un communiqué que la question des trois îles iraniennes du littoral du golfe Persique devrait être réglée par des négociations bilatérales ou par la Cour internationale de Justice, conformément aux règles du droit international et à la Charte des Nations unies.

Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue omanais Badr Albusaidi à Téhéran lundi, le ministre iranien des Affaires étrangères a réitéré que Téhéran ne tolérerait jamais aucune violation de son intégrité territoriale.

Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire – Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
(Vu de Moscou, Téhéran et Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical Daily
https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/

* WEBSITE http://www.lucmichel.net/
LUCMICHEL-TV https://vk.com/lucmicheltv
TWITTER https://twitter.com/LucMichelPCN
RADIO.LUCMICHEL
https://www.podcastics.com/podcast/radiolucmichel/
FACEBOOK https://www.facebook.com/Pcn.luc.Michel/