Karel Huybrechts pour
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2023 10 13/ Série V/

La Géopolitique par les cartes (II) :
Le Sahel

J’insiste inlassablement sur le fait que la Géopolitique est une science qui nécessite des outils scientifiques. Les premier de ces instruments c’est le raisonnement et l’analyse géopolitique sur les cartes géographiques et les atlas. C’est d’ailleurs le géographe français Lacoste qui a remis la géopolitique à l’honneur dans l’Espace francophone.

« Vouloir faire de la Géopolitique sans raisonner sur les cartes et les atlas, à commencer par les atlas historiques, c’est comme vouloir naviguer sans regarder les étoiles », disait avec pertinence Jean Thiriart (1922-1992), le géopoliticien de « l’Empire euro-soviétique ».

LES CARTES CA SERT AUSSI A FAIRE LA GUERRE …
MEDIATIQUE NOTAMMENT

Mais les cartes çà ne sert pas qu’à l’analyse.
Cà sert aussi à faire la guerre Et la guerre médiatique.
Dans tous les conflits actuels (Libye, Syrie, Donbass, Yemen), il y la manipulation des cartes sur les médias occidentaux, donnant au grand public une image fausse de la situation réelle sur le terrain et de la situation des régimes attaqués par l’Occident.

« AU SAHEL, LE NIGER COMPLÈTE LA “CEINTURE DE COUPS D’ÉTAT” »

« Le Niger est un pays incontournable au Sahel, tant en raison de sa situation géographique que de la concentration de bases militaires occidentales sur son sol.
u Sahel, tout semble converger vers le Niger qui, jusqu’au coup d’État du 26 juillet, paraissait un îlot de relative stabilité sécuritaire dans une région hantée par l’insurrection djihadiste. Dans un rapport publié en 2022, le département d’État américain avait même qualifié le pays de “pivot pour la stabilité au Sahel”.

Comme le rappelle The Washington Post, le pays faisait figure d’exception au milieu d’une “ceinture de coups d’État”, expression utilisée pour décrire cette ligne horizontale d’ouest en est figurant les pays de la sous-région qui ont connu ces dernières années un renversement brutal des autorités en place.

Dans ce petit pays de 25 millions d’habitants se concentrent également de nombreuses bases militaires occidentales. Les États-Unis y disposent ainsi, selon les informations du Washington Post, d’environ 1 100 soldats, avec une base de drones. Quant à la France, après les déconvenues et le rejet de la force Barkhane par le Mali et le Burkina Faso, elle avait choisi le Niger pour y établir l’essentiel de ses forces, à savoir entre 1 000 et 1 500 soldats.
Enfin, le Niger regorge de richesses minières, dont le précieux uranium. Dans un autre article, le Washington Post estime que le pays, septième producteur mondial de ce minerai, posséderait des réserves brutes parmi les plus importantes d’Afrique. Il est également l’un des principaux exportateurs d’uranium vers l’Europe. Si la situation au Niger venait à empirer, “cela pourrait obliger les gouvernements européens à reconsidérer de nouvelles mesures punitives contre la Russie, l’un des plus grands exportateurs d’uranium au monde”.
Dès lors, le Niger suivra-t-il la même voie que ses deux voisins ? À Niamey, ces scènes où étaient arborés des drapeaux russes et scandés des slogans antifrançais rappellent déjà les précédents malien et burkinabè. »
(Courrier international)

« VU DU BURKINA FASO :
FIN ANNONCÉE DE BARKHANE : “LA FRANCE CHERCHE À SAUVER CE QUI PEUT ENCORE L’ÊTRE” »

« Emmanuel Macron prononcera ce mercredi 9 novembre un discours sur la politique sahélienne de la France. Le président français devrait annoncer la fin officielle de l’opération Barkhane et “une adaptation significative” des bases françaises en Afrique. Pour “Le Pays”, cette fin programmée (…) l’opération française Barkhane vit ses dernières heures. Selon l’Élysée, Emmanuel Macron l’annoncera officiellement au cours d’une allocution ce 9 novembre, à Toulon.
Il reste quelque 3 000 soldats français encore déployés au Niger, au Tchad et au Burkina Faso. Rappelons que les principales bases de Barkhane se comptaient essentiellement au Mali, où la force française a fini par être poussée hors du pays [elle en est partie définitivement le 15 août dernier] par la junte, qui, au motif d’absence de résultats sur le terrain de la lutte antidjihadiste, a décidé de se tourner vers le sulfureux (sic) groupe paramilitaire russe Wagner.
La suite, on la connaît. Car la tension, depuis lors, n’a cessé de monter entre Bamako et Paris sur fond de passes d’armes et de diatribes parfois virulentes. Cela dit, en annonçant la fin de Barkhane, Paris entend-il laisser le terrain aux puissances rivales que sont, par exemple, les Russes et les Chinois ?
Assurément, non ! Car l’annonce de la fin de Barkhane ne signifie pas le départ des soldats français du Sahel. Tant s’en faut ! »

Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
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